1-1 balle au centre. Après avoir joué les mourantes, la planif revient dans le jeu en usant de moyens assez peu fair-play, mais on y croit car j'attaque ma 4° semaine.
Après un petit dej symbolique en commun, nous quittons le gite paroissial et son 'templier' de Miguel. A 1400 m, le froid pince bien. Je réenfile partiellement ma tenue de l'Aubrac, gants, cache-oreilles, polaire. Au moins je sais pourquoi je me les trimballe depuis 3 semaines.
Le lever de soleil sur les sommets illumine les bruyères jaunes et parme qui nous entourent. La progression est féerique. En une demi-heure nous atteignons la mythique 'Cruz de Ferro' qui se dresse en plein soleil sur son monticule d'intentions ou fardeaux accumulés par le défilé millénaire des pèlerins. J'y dépose ma contribution ainsi que celles recueillies ou confiées en cours de route. Pour les pèlerins présents c'est un moment de recueillement.
Nous cheminons ensuite longtemps au flanc de cette crête qui atteint 1540m. Ce paysage de moyenne montagne est superbe.
Au détour du chemin un petit troupeau de vaches nous observe, vraisemblablement peu incommodées par le défilé des pèlerins, normal elles sont de la race 'Aubrac'.
La descente s'amorce, nous apercevons au loin la riche contrée du 'Bierzo' et l'agglomération de PONFERRADA notre étape.
Petit dej mérité dans le premier village au caractère montagnard marqué, puis reprise de la longue descente abrupte et empierrée jusqu'à MOLINASECA qui débouche sur la vallée du 'Bierzo'. Là, halte snack au bord de l'eau. On profite de ce répit pour élaborer notre futur plan de route. La tactique c'est de réserver les futurs hébergements pour ne pas avoir à 'arquer' comme des malades et pouvoir faire ainsi des étapes plus longues. On réserve donc pour demain.
Les 6 km de route qui nous conduit à PONFERRADA nous dévoile de très beaux paysages où la vigne réapparaît. On discute avec Herman, mais je boitille à droite maintenant... à juguler dès l'arrivée au gite.
Il y a un seul hébergement ici mais il est moderne et compte de nombreuses places. Nous sommes en dortoir de 48.
Une fois toutes les contraintes résorbées, je fais un petit tour en ville qui s'enorgueillit d'une solide forteresse templière bien restaurée.
En rentrant je fais connaissance d'un pèlerin Iranien qui est caméraman à 'Arte' à Munich, ça ne s'invente pas.
Demain donc longue étape vers TRABLADOS 34km mais pas trop speed. D'ailleurs je vais marcher en baskets pour tester.