• Pour cette dernière étape, grand beau mais venté. L'étape sera cool, alors je ne force pas, ça fera du bien aux jambes. J'ai pu maîtriser les 2 ampoules, elles se sont converties à la basse consommation.

    Après avoir quitté mes hôtes, je chemine durant 3h sur de superbes coteaux. Soudain à une sortie de messe de la métropole du coin je suis interpellé par un quidam qui s'avère être le propriétaire du gîte où j'avais été reçu, il trouve que je n'ai pas trainé.
    Le soleil tape bien malgré le vent, alors installé à l'ombre on se fait un casse-croûte vite fait avec Jacquouille.
    La descente vers CONQUES est raide. Puis, brusquement, soudain, tout à coup et subitement, le superbe village de CONQUES surgit au détour du chemin blotti autour de son impressionnante abbatiale romane de grès ocre. C'est beau ...

    Je trouve rapidement l'accueil des Hospilaliers de Ste FOY. Je suis très chaleureusement a accueilli puis dirigé vers un dortoir que je partage avec 3 autres pèlerins qui feront CONQUES-CAHORS dans la semaine.
    Diner de bonne facture partagé avec 10 convives. Puis complies et bénédiction des pèlerins. Premier hébergement en structure spirituelle; faut un début à tout.

    petit dej triomphant  calvaire mégalithique  encore mes "groupies" 

    CONQUES

     arrivée à CONQUES  l'abbatiale Ste Foy  CONQUES couronnée 

    Apocalypse romane mes pensées pour Magali En attendant le Jugement Dernier ...


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  • Étape moyenne en km, mais longue sur la fin (en fait,  c'est rarement au début qu'elles paraissent longues...), du fait de séries de bonnes grimpettes justement à la fin. D'autant que le départ de CONQUES c'est d'emblée 1h de montée bien raide.
    Au sommet je rattrape le trio Montpelliérain parti 1/2h avant moi.
    On se croisera plusieurs foi en fonction des haltes. C'est un grand gars sympa et sa femme qui accompagne une amie sur le tronçon CONQUES-CAHORS. Je sympathise vite avec lui en qui j'avais repéré l'ancien mili. Déduction validée. On a toute la semaine pour se revoir.

    Le temps est encore au grand beau et je passe à une tenue plus adaptée. Je sors le chapeau et range le joli coupe-vent bleu et rouge. Vers midi, l'écran total est bienvenu pour la progression en ligne de crêtes.
    Je note des changements insensibles dans le paysage. Les croix et calvaires sont moins nombreux sur le Chemin, le balisage souvent trop discret créé souvent le doute ou le détour, ce qui nuit gravement à la sérénité de la démarche spirituelle du pèlerin.
    Les exploitations agricoles, de type extensives jusqu'à présent, semblent plus adeptes des méthodes intensives en témoignent les effluves des élevages de type 'Justin BRIDOU' au dessus de DECAZEVILLE, ancienne gloire de l'industrie charbonnière, mais qui meurt à petit feu.
    Halte sympathique et méritée à la chapelle St ROCH où je retrouve le Trio.
    Je les quitte à la recherche d'un gite pour l'étape de LIVINHAC-le-Haut car l'activité hébergement est encore hors saison. Finalement la mairie m'oriente vers une chambre d'hôte quasi hôtelière, mais l'accueil est plus commercial que les hébergements en gite précédents.

    D'emblée je vaque aux contingences Caminesques : douche, lessive, soins des pieds, recherche du gite suivant, amplettes pour le lendemain et poursuite du Blog. Comme le dit Laurent RUQUIER "On est pas couché".
    Fait marquant du jour, mon pantalon de rando qui me serrait un peu au départ nécessite maintenant une ceinture. C'est sûrement le premier effet 'kissCool' du Chemin.
    Sinon Jacquouille va bien, merci pour lui !

    En quittant CONQUES au petit matin  Le 'Trio' montpelliérain   Avant ... Après !

    Arrivée sur DECAZEVILLE  LIVINHAC le Haut


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  • Cette étape pourrait s'appeler zig-zag dans les sous-bois. En fait ici le tracé du GR 65 censé nous guider d'une étape jacquaire à l'autre obéit au positionnement des gites et haltes touristiques. A moult reprise, on quitte la petite route qui conduit à FIGEAC, pour suivre pendant 1,5 km une sente boueuse desservant la 'Halte du Joyeux Pèlerin' (bien sûr fermée) pour au final retrouver la petite route 300 m plus loin... Pas Glop !
    Autre sketch, le guide indique un détour de 2 km pour admirer la superbe église de St Jean-Mirabel et pouvoir se ravitailler en eau.
    Bien sûr, il fait plein cagnard et ladite église trône sur un piton. ... Église fermée et eau coupée! ... Re pas Glop !

    Le temps était idéal pour débuter l'étape. J'ai retrouvé le trio au départ 1h devant moi, nous progressames de concert un petit bout de chemin et évoquer avec lui (Max) quand c'était le bon temps. Puis, moi j'ai suivi le balisage... On ne s'est re-entraperçu qu'à FIGEAC.
    Mon gite est sympa et la somme modique.

    Mes pieds sont moins 'de quoi' et le prochain hébergement au gite communal de CAJARC réservé. Je prends donc un peu de temps pour découvrir la vieille ville, puis dîner dans une brasserie sympa.
    Demain 32km.

    Jacquouille fait une p'tite sieste  du Roman au Gothique  2 km de détour : église fermée, pas d'eau !

     

    Figeac Champollion et sa Rosette  Selfie


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  • Départ plus tôt en vue de la longueur de l'étape. Dès le départ une longue montée pour se mettre en jambes, elles reprennent vite le rythme. Le chemin est correctement balisé et semble moins soumis aux appétits commerciaux qu'il suscite même si les sollicitations se multiplient. Beaucoup de labels 'Bio' ou écolo sont associés a ces hébergements.
    Peu d'habitat, hormis le joli village de FAICELLES où le seul commerçant à qui je demande du pain, me fait comprendre que l'on est encore 'hors-saison'. Les points d'eau répertoriés et fléchés sont coupés parce-que ce n'est pas la saison! Cet aspect économico-touristique du Chemin commence à m'indisposer, que je sache il n'y a pas de période pour se mettre en Chemin. Le Hadj à La Mecque est saisonnier lui. L'assistance aux pèlerins s'efface désormais devant l'aspect touristique.

    A mi-parcours je retrouve le trio qui était parti plus tôt que moi de FIGEAC. On poursuivra la route ensemble tout en évoquant nos souvenirs mili avec Max, ça fait paraître le chemin moins long.
    Les paysages quercynois de chênes verts (en latin quercus...), les murettes de lauzes ou les bories en pierres sèches, sont typiques. Le temps clair mais tempéré est idéal pour la marche.
    Au bout de la route CAJARC, petite bourgade immortalisé par Coluche. Le gite communal nous y attend, il est fonctionnel et agréable. Le trio est dans un dortoir et moi tout seul dans un autre. Manque de chance, ni réseau téléphone, ni internet, pour communiquer "ça va marcher moins bien, forcément".

    Pour clore cette étape, pizza carbonara à la pizzeria de la place Pompidou. L'étape de demain sera encore plus longue car les gites potentiels à VARAIRE ne sont pas encore ouverts pour la saison... On fera 10 km de plus!

    habitat Quercynois typique  le printemps approche  Le Camino à la sauce Quercy

    " I'm a poor lonesome pilgrim "   une borrie CAJARC sans Coluche  patrimoine à CAJARC

     


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  • Après un ptit dej au bar de la place, le Trio part un peu en avance. Moi je me perds à chercher le balisage départ, on se retrouvera 1h 1/2 plus tard. C'est vrai qu'il sont adeptes des raccourcis; moi plus pèlerin, je reste plutôt attaché au GR 65 balisé censé retracer l'emplacement du Chemin; mais bien souvent le doute m'habite quant à l'authenticité du tracé réel (cf étape de la veille).
    Reprenant ma propre progression solitaire dans les sous-bois de chêneraies quercynoises, je les retrouve à la mi-journée attablés en terrasse à LIMOGNE en Quercy métropole incontournable de cette étape.
    Je fais un bon ravitaillement en eau car le soleil chauffe bien et les points d'eau approvisionnés inexistants. Un p'tit tour à la boulangerie et je reprends la route rapidement. Compte-tenu de la longueur de l'étape, nous n'avons pas encore atteint la moitié.
    Le paysage reste évidemment rural et centré sur l'élevage, mais dans les hameaux déserts nombreuses sont les fermes ou domaines réhabilités en gite ou chambres d'hôtes. Une économie remplace l'autre...

    Après 28km, fi du GR 65, je suis la route. C'est moins glamour mais ça rapproche de la douche.
    Enfin, après 9h de marche soutenue j'atteins VAYLATS et son couvent qui nous hébergera cette nuit. Le Trio exténué m'y rejoint 1/4h plus tard (sûrement à cause des frites de LIMOGNE). Las, il nous faudra attendre 1h avant que l'on nous accueille, car il y avait messe au couvent. "On aurait su, on aurait pas traçu" .
    Heureusement, l'hébergement est irréprochable pour le lieu, le menu spécial pèlerin plantureux (en période de carême je craignais le pire) et l'accueil très chaleureux pour une dépense fort raisonnable : 20€ la 1/2 pension.
    J'attends de pouvoir récupérer correctement cette nuit. Du fait des 10km de rab d'aujourd'hui, ce sera autant en moins pour atteindre CAHORS en seulement 21 km. Si certains suive mon planning, ils constaterons avec satisfaction que j'ai rattrapé mon retard :-) , maintenant, tout le monde sait bien qu'un planning est fait pour être adapté.

    CAJARC s'éloigne  GAILLAC Pour réfléchir en Chemin Pragmatisme commercial

     

    Le couvent des soeurs de VAYLATS

     

    Le couvent des soeurs à VAYLATS  


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  • Petit déjeuner rustique chez les soeurs pour me remettre de ma mauvaise nuit. Ma talonnade me lance, il faut la juguler au plus vite : fond de chaussette imbibé de voltarène et amortisseur improvisé avec un échantillon de gel-douche en dosette plastique, faudra que ça aille.

    Le trio une fois de plus me précédait au départ, je ne les reverrai qu'à CAHORS terminus de leur tronçon.
    Je re-marche seul. Petit détour topographique car le village du départ qui est hors-GR n'est pas sur ma carte. Le GPS de mon smartphone me remet sur le droit chemin. J'ai emmené un chargeur solaire pour mon téléphone, dans les conditions actuelles ça marche super bien.
    L'itinéraire n'a pas grand charme mais encore beaucoup de chênes (en latin Quercus...bis). Mais le sous-bois dense des jours précédents laisse plus largement la place aux prairies et pâtures. Pas d'âme qui vive sur ma route, pas d'intérêt patrimonial non plus, seul le chemin.
    Une fois l'autoroute A20 franchie, le chemin se déploie interminablement sur le vaste causse surplombant CAHORS, le soleil me cuit doucement les jarrets, vite 'écran total Avène'.

    Puis, au moment où la lassitude l'emporte sur l'enthousiasme pérégrinesque, la descente s'amorce enfin, rude et tortueuse..
    Les premières vues sur CAHORS rendent bien le sertissage que lui fait le Lot.
    Mon gite est un peu en dehors de la ville, tenu par Serge un peregrinos converti en tenancier de gite. Bon contact, gite ne manquant de rien. J'essaie de retrouver le trio en ville pour notre dernière étape commune, je les retrouve à la cathédrale (sans atout majeur). Visite de la ville, un dernier pot, échange de mail et adieux chaleureux à Max, Hélène et Michelle.
    De retour au gite, mon hôte, m'a cuisiné un diner simple au cours duquel nous avons beaucoup échangé, enfin lui beaucoup parlé de son expérience caminesque.
    Il m'a réservé l'hébergement chez des amis ex-pèlerins aussi, demain à LASCABANES. L'étape sera de 25km.

    CAHORS enfin en vue  CAHORS sertie par le Lot   

     La place Gambetta  Le fameux pont Valentré


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  • La nuit n'a pas été très reposante, une fête jusque tard dans le voisinage et ma talonnade qui  continue de me lancer. Je renforce les mesures prises hier.
    Serge dont je suis le premier client de la saison m'offre mon séjour, c'est sa tradition dit-il. C'est vraiment une figure ce Serge. Je lui fait un 'donativo'.
    Petits achats en partant au Proxy du coin car les ravitaillements possibles vont être rares. Au tabac j'achète à prix d'or un stylo qui au final ne marche pas, grrr...!
    En direction du superbe pont Valentré (gloire cadurcienne), je croise Carl mon premier pèlerin. Sacré surprise ! Mais il arrête là, devant retourner en Angleterre pour soucis familiaux. Dommage il avait l'air sympa.
    Comme toute les étapes au bord d'un cours d'eau, les arrivées sont pentues et les re-départ raides, ça met vite en jambes. Le parcours dans l'ensemble est assez quelconque. Pas de patrimoine intéressant, peu de repères religieux. Il y a quand-même le plus petit calvaire du Monde.
    Petit plantage topo car un changement de direction a été occulté par une gaine électrique, grrrr....
    Le temps un peu voilé au départ se couvre en altitude, et sur le causse le vent a très sensiblement fraichi. Obligé de remettre la polaire.
    15h30, LASCABANES est en vue, ma talonnade  semble se résorber doucement, enfin une bonne nuit possible ?
    Sur place 'le gite bleu' réservé la veille par Serge est tenu par un couple d'ex pèlerins très accueillants Jean-Michel et Marie-Claude.
    Le logement qui m'est proposé est fort convenable. Bémol, aucun réseau disponible. Vite la douche, petite lessive et grosse sieste.
    Le dîner  préparé par le patron est copieux et la discussion très Camino-centrée.
    Bénéficiant de conditions favorables, j'espère enfin profiter d'une vraie bonne nuit.
    'That's all folks'.

      15 MARS CAHORS - LASCABANES 24 km Le pont Valentré au matin 15 MARS CAHORS - LASCABANES 24 km

     Le plus petit calvaire du Monde L'Etape bleue et son chat


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