Le B&B tenu par un couple typical Britisho-basque est cosy et les lits confortables, après les dernières journées, ce répit est très appréciable. Mes douleurs plantaires s'estompent un peu, la nuit bien qu'écourtée par le changement horaire est réparatrice. Le propriétaire sachant que je serai de retour dans 2 semaines me propose de me réserver une nuit, mais au tarif fort puisque alors on sera en SAISON...

C'est en bus que nous rejoignons BAYONNE, car les intempéries de février ont emporté une partie de la voie ferrée. Matthias est intarissable durant tout le trajet, limite euphorique, moi j'aimerais bien prolonger ma nuit.
Nous restons quelques heures à arpenter BAYONNE qui s'éveille doucement. Nous devisons de choses et d'autres autour d'un café - armagnac. Jacquouille me met en garde contre les ruses retorses de la mousse pour regagner son terrain perdu, brave Jacquouille toujours vigilant.

Puis vient le moment de nous séparer. Échange de mail et adresses, il me proposera des places pour le festival Wagnérien de Bayreuth où il a ses entrées. Pour le remercier je lui offre un cadeau qui le remplit d'aise : un saucisson à l'ancienne de chez Cochonou, chacun son truc et moi ça m'allège d'autant tout en me préservant des félonies de la mousse.
Accolade virile et sincère, puis chacun reprend son propre cap, moi la gare pour la Garenne et lui le bus pour visiter Biarritz avant de reprendre son train demain pour Francfort.

C'est vraiment le chemin qui nous a rapprochés durant ces 10 derniers jours. Et si je n'avais pas galéré au niveau des ponts sur le canal du Tarn (cf.19 mars), je l'aurais aisément largué sur l'étape MOISSAC - St ANTOINE. C'est le Chemin qui s'est imposé.

Mais là, après maintenant 732 km je vais rejoindre Magali.