Toujours une petite avance 8 km, mais je ne gagnerai plus une étape je crains.
Le gite 'régional' de SARRIA que j'avais qualifié de 'moyen' est plutôt un taudis; sanitaires insuffisants ou en panne, dortoir saturé, lits superposés rachitiques, personnel pointilleux mais sans initiative. Bref, à oublier.
Après un petit dej au bar d'en face, nous débutons la journée dans la brume. Ce n'est qu'après 1h de montée que nous découvrons le paysage s'extirper peu à peu de son enveloppe cotonneuse.
Il y a beaucoup de pèlerins sur le chemin ce matin. En fait, SARRIA est l'étape précédant les 100 km de Camino permettant d'obtenir la 'compostella', évidemment ça attire du monde et en premier lieu les autochtones espagnols. Le Camino ressemble un peu à une autoroute au moment des vacances.
Durant la 1° partie de la matinée les montées sont nombreuses, avec Herman nous doublons beaucoup de monde. Vers 9h30 nous arrivons à cette fameuse borne 100 km. Petite photo pour immortaliser le moment, puis un bar bien placé à proximité nous permet de fêter ça de manière plus consistante.
A partir de là, le chemin débute sa descente vers PORTOMARIN. Le temps est beau et à cette altitude (1500m) l'air est encore vif.
Nous traversons des villages d'agriculture traditionnelle de nos années 60 au relent d'étable et de lisier bien affirmé. Bernard, le Breton, se croit comme 'à la maison'.
Dans la longue descente vers le lac de PORTOMARIN, mes ampoules se réveillent. La fin d'étape s'annonce pénible.
A PORTOMARIN, une solide pause casse-croûte pour se remettre de ces 23 km. Nous avons bien marché, il est tôt, nous décidons de continuer jusqu'à GONZAR 8km plus loin où nous réservons nos places au préalable.
En route je discute avec Michel et Armelle, un couple breton de Bénodet. Ils sont sympas et la route semble moins longue. En effet, nous sommes rapidement à destination. GONZAR est un village minuscule où 'la Casa Garcia' tient la place centrale. Cette auberge privée est accueillante et bien équipée, parfait pour changer de standing avec celles des jours précédents.
L'arrivée de bonne heure permet de faire une grande lessive, de prendre soin des pieds, puis de méditer profondément (zzzZz).
En fin d'après-midi, le couple Benodoix (?) nous rejoint et fait connaissance avec Bernard l'autre breton.
Le dîner servi par l'auberge est varié et copieux, on a du mal à finir. Mais la grimpette qui nous attend demain matin fera vite passer les éventuels excès de ce dîner.
Demain MELIDE 31 km.