• 18 km d'avance sur la planif, mais ce n'est plus que pour 'le fun' ou alors l'arrivée à Santiago pour la messe.
    La nuit en chambre double d'hier soir m'a permis de profiter d'un sommeil réparateur. Le lit était bon et pas de perturbation sonore.
    Nous sommes à pied d'œuvre tôt, c'est à dire pour un solide petit dej en prévision de cette longue étape. Le temps est beau pour notre départ mais vite perturbé dès la mi-parcours.
    Mes pieds semblent d'attaque et nous remontons peu à peu tous les lève-tôt qui nous précédent. Mais au bout de 2h30, à l'issue de la première halte, un redépart difficile prouve que les ampoules qui couvaient sous les chaussettes attendaient leur heure. A partir de là, l'étape se fera en serrant les dents et les orteils.
    L'itinéraire est très vallonné qui nous fait franchir, sur de jolis ponts, 6 à 8 ruisseaux. Si je reste performant dans les montées, je me traine quand-même le reste du temps.
    L'itinéraire est bucolique et rural. Nous traversons de superbes forêts d'eucalyptus aux effluves balsamiques vivifiantes malheureusement suivies des odeurs de lisier des champs fraîchement traités.
    Peu d'agglomération, seuls des hameaux ou lieux-dits fleurant bon le purin jalonnent l'itinéraire. Dès la fin de la matinée, la pluie en giboulée s'invite pour marcher avec nous. Heureusement les couverts sont suffisants pour marcher à peu près au sec.
    Vers 13h, à l'endroit de notre étape initiale, nous trouvons refuge dans une vraie 'auberge espagnole', quelle ambiance, mais les oeufs frits au chorizo sont les bienvenus.
    A partir de là encore 8 km à marcher mâchoire serrée, ça gâche un peu les envolées spirituelles prévisibles si près du but.
    Enfin, à 20 km de SANTIAGO, O PEDROUZO  où la pluie nous offre une rincée de bienvenue. Le gite est grand, tout neuf et fonctionnel. Nous y retrouvons Bernard et, ô surprise l'iranien caméraman à Arte. La soirée sera bonne. Avant la cohue prévisible de SANTIAGO nous échangeons mail et adresse. Je n'ai plus qu'à m'occuper de mes ampoules pour ne pas trop faire 'cloporte' devant la Cathédrale demain.
    Demain ? c'est la fin de mon Camino.

    Lever de soleil sur le Chemin  Les greniers à maïs de Galice   

    ça a le mérite d'être clair ! Jacquouille compte les kilomètres


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  • Il commence à nous 'bassiner' le pèlerin.
    D'abord, faudrait peut-être qu'il change de disque, ça devient d'un 'monotone'... Depuis Le Puy, c'est la même rengaine : gite, petit déj, il fait beau, c'est superbe, petite bière, Matthias ou Herman, mal au pied, dîner copieux, etc..., on dirait le "Ravi" de la crèche qui joue au pèlerin.
    Tous ces commentaires sont une suite de clichés repris d'Axelle de St Mandé ou de Jean-Joseph Rupin.
    En plus, il se croit drôle avec ses délires à propos de son sac et son chapeau, alors que c'est tout juste digne d'un préadolescent.
    Mais trop souvent, on a l'impression qu'il voudrait qu'on le plaigne ! C'est lui qui l'a voulu, non ?
    Suis sûr qu'il ne rend même pas compte de la chance qu'il a.
    Il est en bonne santé, à la retraite, il n'a que ça à foutre, sa Magali le soutient et l'encourage et après il va faire 'son beau' sur son blog.
    Moi je dis vivement qu'il rentre pour que l'on passe enfin à autre chose.


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  • C'est l'étape finale, les quelques heures gagnées malgré tout permettent d'être à SANTIAGO pour la messe des pèlerins de midi. La planif est battue sur le fil.
    Le temps est maussade mais pas de pluie au départ.
    Même soignées les ampoules de dernière heure ralentissent ma marche, heureusement ces 20 km seront avalés avant midi.
    Sur ce dernier tronçon du Camino, le flux des pèlerins est dense dû à la convergence des différents Chemins.
    L'itinéraire traverse à nouveau ces belles plantations d'eucalyptus à l'atmosphère vivifiante, heureusement moins d'effluves d'étables aujourd'hui.
    Halte petit dej dans un bar très rodé à l'affaire, style cafétéria. Du fait de son emplacement ce doit être le plus clair de son chiffre d'affaires.
    La pluie nous escorte de temps en temps. Au loin au dessus de Santiago, un arc-en-ciel nous matérialise la ligne d'arrivée. Nous longeons l'aéroport où le trafic semble soutenu. Après-demain ce sera mon tour.
    Au bout d'une heure encore, la montée du GOZO et son mémorial un peu kitsch. Puis c'est la longue descente vers la cuvette de SANTIAGO. Je sers les dents, c'est bientôt fini.
    L'arrivée en ville est interminable, sentiment sûrement amplifié par l'impatience. Le fléchage devient approximatif puis inexistant. Au seuil de la vieille ville, nous demandons 3 fois notre chemin vers la Cathédrale, c'est un comble pour ce qui représente le but ultime de tous les Caminos. C'est vrai qu'au fond de la cuvette l'édifice n'est guère visible.
    Il est 11h30, c'est pile-poil pour assister à la messe des pèlerins. Mais nous nous faisons refouler à cause de nos sacs, il parait qu'il y a une consigne à 200 m de là, j'enrage.
    Dépités nous nous mettons en quête d'un logement à proximité ce qui résoudra le problème des sacs. Une logeuse vient à point nous proposer un appartement à louer. Il est bien, pas très cher et à proximité des lieux saints. On fait affaire pour 2 nuits.
    A peine dans les lieux j'y laisse Herman et file à la Cathédrale pour le restant de messe.
    Ça y est j'y suis, je me libère de toutes les intentions qui m'ont accompagné depuis Le PUY et dépose mes ampoules aux pieds de St Jacques, il en a vu d'autres.
    Cette cérémonie permet aussi de retrouver beaucoup de ceux qui étaient dans le même 'tempo' que nous. L'église est pleine et la voltige aérienne du 'Butafumero' est chaudement applaudie par un public conquis d'avance.
    Retour à l'appart pour les dernières contingences pérégrines, puis déjeuner civilisé dans un bar à vins à proximité. La pluie s'installe durablement et remet en cause le projet d'aller demain en bus (6h de route) à FISTERRA, faudra revoir nos plans. De toute manière Herman n'a pas eu la messe et il nous faut obtenir la 'compostella'.
    Ce sera donc le programme de demain.

    Les forêts d'eucalyptus   Le mémorial du GOZO !?   Enfin les tours de Santiago !    Or et encens

     


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  • Pas de réveil ce matin. Le dîner hier soir dans un restau 'new age' super sympa et le confort d'une chambre au calme avec matelas épais et draps propres m'ont permis de bien récupérer sans stilnox.
    Il a plu des trombes toute la nuit. Pour le 'fameux ptit  dej' nous choisissons un bar avec vue sur l'arrivée des pèlerins 'frais du jour'. C'est rigolo de les voir chercher leur chemin sous leur ponchos trempés, je sais ce n'est pas très charitable mais chacun son tour.
    Le temps s'éclaircit lentement. Calés pour ce matin nous nous dirigeons vers le 'bureau des pèlerins' pour obtenir notre 'compostella'. En cette heure matinale il n'y a encore pas grand monde et la formalité sera rapidement accomplie.
    Mais c'est aussi le lieu idéal pour retrouver nos compagnons de route : les 'Benodetins' Michel et Armelle accompagnés de Rebecca une de leurs amies, ainsi que Marvin et son amie coréenne Moon. Surprise, dans la file qui s'allonge mon camarade Dubosc de la Broche et sa femme. Eux sont arrivés hier soir sous les trombes que nous avons évitées. Puis Juanito sur le parvis de la Cathédrale. Ce sont alors de grandes congratulations avec force accolades pérégrines.
    A l'occasion du huit-centenaire du pèlerinage de St Francois d'Assise à Compostelle, nous pouvons bénéficier également d'une 'franciscella' en l'église qui lui est consacrée. On a vraiment du bol, car ça n'arrive que tous les cents ans.
    Avec Herman et Rebecca, nous nous installons bien en avance et dans la travée ad hoc pour assister à la messe des pèlerins concélébrée ce midi. Le vol du 'Butafumero' sur cette trajectoire est spectaculaire, là encore triomphe assuré.
    Puis petit tour au marché où se déroulent les éliminatoires de l'émission Top Chef qui sera diffusée demain le 23, avant de déjeuner dans un restau à proximité.
    Après-midi sieste et lèche-vitrine sous le crachin galician.
    Les rues de la vieille ville se peuplent d'une multitude de clones de Jean-Joseph Rupin (cf contrepoint), je dois en faire partie.
    Dernier menu peregrino avec Herman au réfectoire du séminaire San Martin, puis retour dans nos pénates.
    Jacquouille se remet de son épopée en rêvant à celle de son aieul contre les visées expansionnistes du perfide vizir Gafal Hamous.
    Galurin, lui, fait la tête, il n'aime pas la pluie, ça le chiffonne.
    Demain, SANTIAGO PARIS (CDG) 1300 km pour enfin retrouver Magali.

    Voilà, au bout de 1505 km et 57 jours de marche, il s'agit donc là de la dernière feuille de route de 'Mon Camino'. Un bilan suivra peut-être quand tout cela aura mûri. Les photos seront  progressivement intégrées aux articles comme pour la 1° partie.
    Merci de votre assiduité à me lire et de vos commentaires éventuels.
    Jean-Loup

    avec le certificat de garantie   le vol du Butafumero   La Cathédrale du Saint Patron   Santiago matamore 


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