En parlant de prévisions maussades hier, la météo s'est montrée optimiste. En fait les giboulées portées par un vent déchaîné et glacial ne nous ont pas épargnés de la journée. 
Nous quittons André l'ancien 'fusco' devenu hospitalier à peu près ensemble. Mais Louis nous rejoint rapidement, puis disparaît à l'horizon au milieu des rafales de neige fondue.
Au départ, le GR 65 suit la rive d'un petit lac sur un chemin plat, large et bien aménagé. Brusquement à une bifurcation le balisage GR nous oriente vers une montée abrupte et glissante tandis que l'agréable sentier arbore le X rouge et blanc de l'itinéraire à éviter. Ni une, ni deux nous nous engageons avec détermination (...) sur le raidillon, pour nous apercevoir au bout de 200 m qu'il rejoint tranquillement la piste de bord du lac ! Je suis 'hors de moi' de constater que ce balisage 'anti-jacquaire' est intentionnel. Mathias préfère en rire.
J'avais prévu pour reposer mes pieds de m'arrêter à mi-chemin et laisser Mathias poursuivre vers ARZACQ. Arrivant dans un quasi-blizzard, le bled de cette mi-parcours est à pleurer, pas de bar ni restau, une mini boulangerie et le gite encore en travaux avant 'la saison'. Mes pieds vont mieux, je continue donc. 
En route, nous rencontrons Anne, toute jeune étudiante hollandaise, partie d'AIRE/Adour et marcheuse peu expérimentée. Comme elle a perdu son guide, nous faisons route à trois. 
Ce soir nous logeons au gite communal d'ARZACQ où nous a devancé Louis. L'accueil est fonctionnel mais sympathique; la dame a bien du mal à comprendre ce que nous faisons sur le chemin par un temps pareil. Mathias s'est mis en cuisine et nous régale d'une platée de spaghettis bolognaise sauce moutarde qui permettra d'être d'attaque pour les 28 km de l'étape de demain jusqu'à ARTHEZ de Béarn, surtout si les prévisions météo restent aussi optimistes...